- au bureau des objets trouvés -
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Le dictionnaire informatique du traitement de texte Word version 7.0 ignore le
mot "putain"; il s'y arrête automatiquement, le signale comme une
faute ou un terme inexistant et vous suggère, après une
brève réflexion, d'y substituer la plus proche variante:
"Pétain".
Gnou no 7, décembre 1998
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LA SOUPE AUX POIS
[...]
Chassez ce soupçon de mépris
De votre prunelle profonde
Pour la soupe que je chéris.
[...]
C'est la soupe de vos ancêtres
Dont le courage était puissant:
Tous, soldats, bûcherons et prêtres,
La sentaient bouillir dans le sang.
Dans les vastes chaudrons de fonte,
En acclamant la liberté,
Ils savaient la manger sans honte,
Sans faiblesse et sans lâcheté.
Je la vois à travers vos veines,
L'incomparable soupe aux pois:
C'est la soupe des Canadiennes
Aux coeurs énergiques et droits.
J.-A. Lapointe, Le Terroir, juin 1909
Gnou no 5, janvier 1998
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Maison à louer sur le derrière du boulanger qu'on peut couper en
deux.
petite annonce parue dans La Gazette officielle de Guernesey au XIXe
siècle.
Gnou no 4, novembre 1997
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Un jeu pervers avec la toponymie
S'il est arrêté un jour, le "dépeceur de Mons"
révèlera sa personnalité. Et lèvera peut-être
le mystère sur le choix des lieux où furent faites les macabres
découvertes. Les premiers corps furent repêchés dans la
Haine, cette rivière qui arrose Mons et a donné son nom à
la province du Hainaut. Elle a pour affluent la Trouille. Deux sacs à
l'enseigne d'un supermarché, contenant un pied, un mollet et une
tête de femme, ont été trouvés rue du
Dépôt, dans le prolongement de la rue de Jambes. D'autres ont
été découverts rue de l'Inquiétude, près des
rives de la Haine. Les derniers corps découverts vendredi à
Havré l'ont été au lieu-dit La Poudrière. Ce jeu
pervers avec la toponymie est en tout cas un pied de nez supplémentaire
à la justice d'un pervers qui nargue la police depuis plus d'un mois.
Le Monde, 20 avril 1997
Gnou no 4, novembre 1997
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Québec, 13 novembre 1931
Monsieur Clodomir Deveau
Aurigny, Iles de la Madeleine
Cher Monsieur Deveau,
J'accuse réception de votre lettre en date du 28 octobre.
J'ai été informé que vous-même et monsieur
Cléophas Deveau avez jugé bon de voter contre le gouvernement aux
dernières élections, et c'est la raison pour laquelle j'ai
recommandé au ministre des Pêcheries de ne pas vous payer l'octroi
pour votre bâteau de pêche. Vous ne devez pas en être
surpris.
Sincèrement à vous,
Amédée Caron,
Député des Iles-de-la-Madeleine
Gnou no 3, avril 1997
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