[s.é.] Sorte de cimeterre. [LU]
- La parade des coups de pointe est l'action de se garantir d'un coup porté en détournant avec son arme le fer de l'adversaire. La parade des coups de tranchant est l'action de bloquer avec son arme le fer de l'adversaire. La parade porte le nom de la où elle est prise. On peut parer du tac, d'opposition, ou en cédant. [FFE]
- Fleuret: Toute parade doit être suivie systématiquement d'une riposte. Si l'on n'a pas l'intention de riposter, il est inutile de parer, un léger bond en arrière suffit pour se mettre hors de portée. Parer sans riposter expose à la remise, à la reprise et au redoublement. [Cl, p.49]
- Terme d'escrime. Action de parer un coup. Parade prompte, ferme.
Chaque botte doit avoir sa parade, ou moyen de la parer, même les
bottes secrètes, Dict. des arts et mét. Maître
d'armes.
Fig. Allant toujours à la
parade, elle leur fit prendre le parti de.... SAINT-SIMON 130,
188.
Fig. Il n'est pas heureux à la
parade, c'est-à-dire il ne sait pas écarter une
plaisanterie, un reproche. [LL]
- Appelée contre, elle prend le nom de la ligne où elle est exécutée. Anciennement dénommée demi-contre ou demi- cercle. Exemple: demi-cercle ou septime haute, ou enlevée, à partir de la sixte. Prise de ligne haute à ligne basse opposée ou vice versa. Certains auteurs préfèrent l'appellation parade diagonale. [FFE]
- Parade où la lame attaquée décrit un cercle pour envelopper celle de l'adversaire. [Bmt.]
Locution employée par certains auteurs pour définir une succession de parades utilisées contre des actions offensives composées. [FFE]
Parade exécutée sans choc sur la lame adverse en maintenant le contact. [FFE]
Parade prise sur une attaque composée dans le sens contraire au trompement qu'exécute l'adversaire. Exemple: parade de contre de sixte sur une-deux, dessus. [FFE]
- Parade prise d'une ligne haute dans la ligne basse opposée, ou vice versa. [FFE]
- v. parade circulaire.
Parade exécutée sans détour d'une ligne haute vers l'autre ligne haute, ou d'une ligne basse vers l'autre ligne basse. [FFE]
Parade exécutée en écartant la lame adverse avec un battement. [FFE]
- Parade utilisée uniquement contre une offensive par prise de fer (attaque, riposte). Consiste à détourner la lame adverse en l'entraînant (sans la quitter) dans une ligne autre que celle où devait se terminer l'attaque. [FFE]
- Parade qui consiste à céder à l'adversaire en train de faire une prise de fer. [Bmt.]
Parade qui ne couvre pas complètement la ligne et que l'adversaire peut forcer pour toucher. [Bmt.]
v. parade directe.
Parade au cours de laquelle on fait décrire à la lame un demi-cercle, des lignes supérieures aux inférieures et vice versa. [Bmt.]
Parades se suivant sans interruption pour rencontrer la lame de l'adversaire. [Bmt.]
Éviter ou détourner (un coup, une arme) de manière à se protéger. Parer les coups. - Défendre (se). - Le bouclier, l'écu parait les coups. - Garantir (de). Escr. Parer une botte. - (Sans compl. direct). Parer du sabre. Parer du corps, en évitant la botte. Parer de la pointe, en quarte... (...) tu me pousses en tierce, avant que de me pousser en quarte, et tu n'as pas la patience que je pare. MOLIÈRE, le Bourgeois gentilhomme, III, 3.
Parer au mur: v.mur.
Éviter,
détourner (par une dérivation du sens d'arranger, disposer).
Parer une botte. Cent coups étaient portés et
parés à l'instant, VOLT. Henr. x. Je n'eus que le temps de
me mettre en défense, et de parer le coup qui m'était
porté, DUCLOS, Oeuv. t. VIII, p.
122.
Absolument. Parer et porter en
même temps. Tu me pousses en tierce avant de me pousser en quarte, et
tu n'as pas la patience que je pare, MOL. Bourg. gent. III, 3.
Terme d'escrime. Parer du corps,
détourner le corps de la ligne par où le coup doit
passer.
Parer de la pointe, écarter
avec la pointe l'arme de l'adversaire de la ligne du corps.
Parer en quarte, détourner
l'épée de son adversaire, sur un coup qu'il porte dedans et sous
les armes.
Fig. Parer un coup, une botte, se
défendre d'un mauvais office, d'une demande fâcheuse, importune.
Et ce n'est qu'en fuyant qu'on pare de tels coups, CORN. Hor. II, 7.
Et ce sont de ces coups que l'on pare en fuyant, MOL. Tart. V, 6. Je me
tiens trop heureux D'avoir paré le coup qui vous perdait tous deux,
RAC. Mithr. V, 4. Son épître dédicatoire [de le Franc de
Pompignan] est pire que son discours à l'Académie ; ce sont
là de ces coups qu'il faut parer, VOLT. Lett. d'Alembert, 20
oct. 1761.
Fig. Détourner, empêcher.
Vous ne pouvez enfin qu'aux dépens de sa tête Mettre à
l'abri la vôtre et parer la tempête, CORN. Pomp. I, 1.
Et songeons à parer ce fâcheux mariage, MOL. Tart.
II, 4. J'ai fait sagement de parer la déclaration d'un
désir que je ne suis pas résolu de contenter, ID. Amour
méd. I, 5. Et quand, par les plus grandes précautions du
monde, vous aurez paré tout cela, ID. Fourber. II, 8. Il faut
arranger ses pièces et ses batteries, avoir un dessein, le suivre,
parer celui de son adversaire, LA BRUY. VIII. Ma mère
craignait pour moi le sort des jeunes gens qui se trouvent leurs maîtres
de bonne heure ; mon père, né en 1606, ne pouvait vivre
assez pour me parer ce malheur, SAINT-SIMON I, 20. Ce sont des
vices qui ont paré le mal que pouvaient faire d'autres vices,
CONDILLAC, Étud. hist. II, 2. Pour parer cet
inconvénient, on vous propose de partager le sénat, J. J.
ROUSS. Pologne, 7.
[LL]
Expression qualifiant toutes les actions offensives, défensives ou contre-offensives exécutées sans tenir compte de la situation créée par d'adversaire. Exemple: remise de parti-pris. [FFE]
Terme d'escrime. Marcher à grands pas, laisser un espace de dix-huit pouces environ entre les pieds qui avancent sur la ligne droite ou qui reculent en arrière. Marcher à petits pas, se dit lorsque l'espace laissé n'est que d'environ neuf pouces. [LL]
[d.e.] Pas d'âne, nom donné, dans les épées du XVIe siècle, à des pièces de la garde qui sont en forme d'anneau et qui vont des quillons à la lame. Le seigneur le prit et mit un pied sur la lame.... alors Collinet s'écria : venez voir, messieurs, le grand miracle que l'on fait à mon épée : je l'ai apportée ici avec une simple poignée et sans garde défensive, et voilà maintenant que l'on y met le plus beau pas d'âne du monde, Francion, VI, p. 237. [LL]
Terme d'escrime. Synonyme de passe. Mais celles [les galères] des Grégeois se montrent mieux instruites, à provoquer l'attaque et feindre des refuites, à couper la passade avec agilité, BRÉBEUF Phars. III. [LL]
- Terme italien. Contre-attaque dessous effectuée en se fendant en arrière et en soustrayant la cible. [FFE]
- Évitement de la lame adverse en passant par dessous. [Bmt.]
-
Action par laquelle on avance sur l'adversaire, en passant le pied gauche
au-devant du pied droit. Faire des passes et des voltes avec adresse.
Je gagerai contre toi que de douze passes tu n'en feras pas trois
à Hamlet ; tu combattras avec lui devant toute la cour, VOLT.
Mél. litt. Du théât. angl.
- Mesure de la passe,
se dit d'une position où les deux faibles de l'épée
peuvent se toucher : être, se placer à la mesure de la
passe.
- Passes au collet, passes qui consistent
à se saisir d'une manière prompte et adroite du corps de son
ennemi, pour en tirer l'avantage. [LL]
(FS) Se dit d'un coup de pointe glissant sur la surface valable en l'effleurant. Le coup passé n'est pas compté comme une touche. [Rev/Th.]
Mouvement par lequel on s'éloigne de l'adversaire en portant le pied en avant au delà du pied arrière. [FFE]
Mouvement par lequel on avance sur l'adversaire en portant le pied arrière devant le pied avant. [FFE]
Passer
sur quelqu'un, avancer sur lui en portant le pied gauche devant le pied droit
pour gagner le fort de l'épée de l'adversaire et le
désarmer. Bassompierre ne laissa pas de me désarmer, parce
qu'il passa sur moi et qu'il était plus âgé et plus
fort, RETZ, I, 3.
Passer en avant, se dit quand on met le talon
du pied gauche à la boucle du pied droit. Passer en
arrière, mettre le pied droit en arrière du talon gauche et
retomber en garde du pied gauche. [LL]
Terme italien. Marche avec déplacement accéléré, effectué par un appel du pied arrière coordonné avec l'arrivée de la plante du pied avant au sol. [FFE]
Pentathlon
classique (courses de deux cents et de quinze cents mètres, saut en
longueur, lancement du disque et du javelot).
Pentathlon moderne (tir
au revolver ou au pistolet, natation, escrime à
l'épée, équitation, cross).
D'après [RE].
Séquence de mouvements offensifs échangés entre deux escrimeurs et conduisant à une touche. [Bmt.]
Enchaînement d'actions offensives, défensives et contre- offensives au cours du combat. [FFE]
De
~ ferme
- Locution utilisée pour désigner les parades, les
ripostes, les contre-ripostes, les contre-attaques exécutées sans
aucun déplacement des pieds. Employée à tort pour
qualifier une attaque effectuée en se fendant. [FFE]
- Mouvement exécuté sans déplacer les pieds. [Bmt.]
- Se battre de pied ferme, rester exactement à la même place en faisant des armes. [LL]
Être sur le ~ gauche
Être en attitude de lutter, de
combattre, locution tirée de l'escrime. Je fus très
étonné de les trouver sur le pied gauche et dans des
prétentions sur plusieurs chefs, RETZ, Mém. t. III, liv. v,
p. 425, dans LACURNE. Nous autres malheureux sommes fort délicats et
tout près d'être sur le pied gauche ; nous prenons les
moindres négligences pour un oubli, BUSSY, Lett. t. IV, p. 8, dans
POUGENS. [LL]
Pied levé (au ~)
Expression employée pour
désigner un trompement exécuté en finale de la fente. [FFE]
Partie délimitée du terrain où se déroule le combat. [FFE]
Tapis de mailles métalliques posé sur la piste pour neutraliser les coups portés au sol par le fleuret et l'épée électriques. [Bmt.]
Placer bien son coup, porter une botte avec adresse et sûreté. [LL]
Vêtement pour protéger de l'arme. [Bmt.]
[d.é.] Face plate d'une lame (par oppos. à tranchant et à dos). Le plat d'une épée. [R]
[s.é.]
[d.é.] Partie en bois, en métal ou en matière plastique destinée à tenir l'arme. [FFE]
[d.é.] v. estoc.
Couper la pointe, faire un mouvement prompt et léger, par lequel,
sans déranger la pointe de son fer de la ligne du corps, on la
passe par-dessus le fer de son adversaire.
Parer de la pointe,
écarter la pointe de la ligne du corps, en faisant une
parade.
Un coup de pointe, un coup porté avec la pointe
du sabre. [LL]
[d.é.] - Extrémité métallique renflée qui permet d'assembler et d'équiliber l'arme. [FFE]
- Pièce métallique se vissant au bout de la poignée pour assembler les diverses parties de l'arme. [Bmt.]
v. botte.
Place que peut prendre la main du tireur dans les quatre lignes. Il y en a huit. On considère que quatre sont en supination (quarte, sixte, septime, octave), quatre sont en pronation (prime, seconde, tierce, quinte). Elles ont donné leur nom aux parades. [FFE]
v. garde.
Les positions que peuvent prendre la main armée et l'arme pour couvrir les lignes de la cible. [Bmt.]
Vx. ou littér. Fendre complètement (avec un sabre, etc.), couper.
"Ceux d'Albi, de Béziers, de Foix et de Toulouse, Que le fer pourfendit, que la flamme brûla (...)" LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, Agonie d'un saint. [R]
Pousser
une botte à quelqu'un, lui porter un coup de
pointe.
Absolument. Quand on pousse en
quarte, on n'a qu'à faire cela ; et, quand on pousse une tierce, on
n'a qu'à faire cela, MOL. Bourg. gent. III, 3. Tu me pousses en
tierce avant que de pousser en quarte, et tu n'as pas la patience que je
pare, ID. ib.
Fig. Poussez à
Marcassus, poussez à Marcellus la métaphore, l'antithèse,
l'hypotypose, P. L. COUR. Lettres au Censeur,
X.
Fig. et absolument. Pousser, lancer
des arguments, des attaques. Beaumont pousse à Jean-Jacque, et
Jean-Jacque à Beaumont, VOLT. Épît.
101.
Fig. Pousser une botte à
quelqu'un, l'attaquer de paroles, le presser
vivement.
Par analogie. Les rieurs sont
pour vous, madame, c'est tout dire ; Et vous pouvez pousser contre
moi la satire, MOL. Mis. II, 5. Ah ! vous m'allez pousser un
argument, BOISSY, Français à Lond. sc. 16. [LL]
Lieu traditionnel des duels à Paris, sur la rive gauche de la Seine, face au Louvre. [Lac]
Prendre sur le temps, porter une botte à son adversaire dans l'instant où il s'occupe de quelque mouvement. [LL]
Mouvement de la lame, du corps ou des jambes qui précède la situation que l'on a l'intention de créer. Ainsi existe-t-il des préparations à l'offensive, à la défensive, et à la contre-offensive. [FFE]
Arbitre ou directeur du combat. [FFE]
Préparation d'attaque faite en pressant sur la lame adverse. [Bmt]
(XVIe). Escr. Prévôt de salle, prévôt d'armes : second d'un maître d'armes
"(...) deux messieurs apparaissaient, cuirassés du plastron matelassé des prévôts. Ils avaient le fleuret au poing (...)" COURTELINE, Messieurs les ronds-de- cuir, 5 e tableau, III. [R]
Prévôt de salle, sous-maître d'escrime, qui montre à faire des armes sous le principal maître. [LL]
Position couvrant la ligne du dessous, prise la pointe plus basse que la main, main renversée, pouce en dessous. (F) (E) Position ou parade couvrant la ligne gauche, figure exceptée, pointe plus basse que la main, main renversée, pouce en dessous, tranchant tourné vers la gauche. (S) [FFE]
La première garde ou position, qui est celle où le corps se rencontre en achevant de tirer l'épée. [LL]
Parade prise sur une attaque portée à la figure à gauche. (S) [FFE]
Opposition du fort de la lame sur le faible de la lame adverse et destinée à la faire dévier. [Bmt.]
Convention qui donne l'avantage au tireur qui allonge son bras en premier. Si l'adversaire veut reprendre la priorité, il doit parer et riposter. [Rev/Th.]
Préparation d'attaque au cours de laquelle la lame de l'adversaire est "prise" par une enveloppement, un liement ou un croisé. [Bmt.]
v. prise de fer.
Position de la main lorsque la paume est dirigée vers le sol. [FFE]