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M


Main

- Position de la main dans l'offensive. Autrefois l'offensive était précisée en fonction de la position de la main en finale. Ainsi disait-on: "Doublez dessous main de seconde", "Une-deux main de quarte", "Dégagez main de sixte", "Ripostez main de prime". (F) [FFE]

- Avoir de la main: tromper les parades finement et avec adresse. [Bes.]

- Armes de main, armes destinées à agir directement ; elles comprennent les armes de choc, les armes tranchantes et les armes aiguës.
Main gauche, dague employée dans les duels, au XVIe siècle, pour parer les coups d'épée ; elle présente, au talon, un logement pour le pouce. [LL]

Maître d'armes

(1670). Qui enseigne l'escrime. [R]

Manchette

- Manchette de dessous: cible située sous l'avant-bras armé. (S) [FFE]

- Manchette de dessus : cible située sur le dessus de l'avant-bras armé.(S) [FFE]

- Manchette intérieure : cible située sur la gauche de l'avant-bras armé.(S) [FFE]

- Coup de manchette, coup de taille par lequel on cherche à blesser son adversaire au poignet de la main qui tient le sabre. [LL]

Manciolino

Auteur d'un des premiers traités d'escrime en 1531. [Lac]

Manipulateurs

(les doigts ~) Le pouce et l'index de la main armée. [Bmt.]

Marche

- Progression du pied avant suivie d'une progression du pied arrière. Il existe une forme particulière de marche, où le pied arrière progresse avant le pied avant, mais ne le dépasse pas. [FFE] (= marche inversée.)

-Déplacement avant destiné à se rapprocher de l'adversaire. [Rev/Th.]

Marche avec glissement

Progression de tout le pied avant sur le sol sans le quitter. [FFE]

Marcher

Avancer. [Bmt.] (Contraire: v. rompre.)

Terme d'escrime. Porter en avant le pied droit, puis le pied gauche, en gardant entre deux la même distance. [LL]

Marozzo

Auteur d'un des premiers traités d'escrime en 1536 à Venise. Réputé, connut plusieurs rééditions. [Lac]

Martingale

1491, chausses à la martingale, "qui est un pont-levis de cul pour plus aisément fienter" (Rabelais, 1534); provençal martegalo, selon Guiraud, "cordage servant de sous-barbe", d'où "attache", de Martigues, port des Bouches-du-Rhône (1611, par anal. des "chausses à la martingale"). Courroie du harnachement du cheval, qui relie la sangle (sous le ventre de l'animal) à la muserole. (XIXe). Bande de tissu, de cuir, de fourrure, etc., placée horizontalement dans le dos d'un vêtement, à hauteur de la taille, pour en retenir l'ampleur... [R]

Escrime, par anal.: bande de tissu, de cuir, attachant la poignée de l'arme à l'avant-bras ou au poignet.

Marquer

À l'escrime, marquer un coup, l'indiquer par feinte et sans le porter effectivement. [LL]

Marxbrüder

Association de maîtres d'armes, en Allemagne.

Guilde de maîtres escrimeurs a Franckfort. [Lac]

Masque

Appareil protecteur qui se pose sur le visage. Masque de protection. Masque d'escrime : écran de toile métallique à mailles serrées garni de bourrelets. [R]

Terme d'escrime. Armure de fil de fer, à mailles très serrées, et garnie de peau, qu'on se met sur le visage quand on fait des armes, pour le protéger contre les coups de fleuret. [LL]

Match

Le combat courtois entre deux escrimeurs (ou tireurs) est un "assaut". Lorsqu'on tient compte du résultat du combat (compétition) on l'appelle "match". L'ensemble des matches entre tireurs de deux équipes différentes s'appelle "rencontre". [FIE: Règlement pour les épreuves]

Mécanisme

Ensemble de gestes acquis par la répétition au cours de l'enseignement ou de la pratique. [FFE]

Menace

- Geste du bras armé utilisé autrefois, la pointe dirigée vers la poitrine de l'adversaire dans l'intention de l'impressionner. On disait: "Menacez droit en marchant"; "Menacez par dégagement", etc. On lui a préféré le mot feinte. [FFE]

- Synonyme de feinte. [ARAB]

Mesure

Etymologiquement, dimension déterminée, considérée comme normale, souhaitable. Terme ancien. v. Distance. [FFE]

Littré

Terme d'escrime. Distance juste pour porter ou parer.
    Mesure dure, jeu d'un tireur qui emploie la force, ne répond aux coups qu'on lui riposte que par des mouvements convulsifs, et offre avantage sur lui par sa pesanteur.
    Être à la mesure, être à la juste distance.
    Fig. Mon âme ne pourrait plus se remettre en mesure, Mlle DE L'ESPINASSE, Lett. t. II, p. 169, dans POUGENS.
    Entrer en mesure, approcher de son adversaire en faisant un petit pas en avant.
    Fig. être en mesure de faire une chose, avoir les facilités, les moyens de la faire. Il se mit en mesure de fournir son cautionnement.
    Être hors de mesure, n'être pas à la juste distance.
    Fig. Être hors de mesure, n'être plus à portée de faire une chose.
    Fig. Mettre quelqu'un hors de mesure, le déconcerter, déranger ses projets. Ce propos, prononcé avec cette majesté effrayante si naturelle au roi, à un prince timide et dépourvu de réponse, le mit hors de mesure, SAINT-SIMON 2, 44.
    Fig. Mettre hors de toute mesure, irriter à l'excès, pousser à bout. Et je vais égayer mon sérieux loisir à mettre Amphitryon hors de toute mesure, MOL. Amph. III, 2.
    Fig. Être jeté hors de ses mesures, perdre toute direction de sa conduite. L'on est né quelquefois avec des moeurs faciles, de la complaisance et tout le désir de plaire ; mais, par les traitements de ceux avec qui l'on vit ou de qui l'on dépend, on est jeté hors de ses mesures et même de son naturel, LA BRUY. XI.
    Rompre la mesure, se mettre hors de portée de recevoir un coup de fleuret ou d'épée.
    Serrer la mesure, avancer sur son adversaire.
    Fig. et familièrement. Serrer la mesure, presser l'adversaire dans la discussion et aussi serrer les choses de près. Les Italiens [cardinaux] se trouvent tout portés [au conclave] et à portée de serrer la mesure avant l'arrivée des étrangers, SAINT-SIMON 79, 22. Après quelques propos que je laissai aller pour laisser mâcher à M. le duc ce que je venais de dire de fort, je crus lui devoir serrer la mesure, ID. 510, 278.
    Lâcher la mesure, reculer devant l'adversaire.
    Gagner la mesure, porter le pied droit en avant et le faire suivre de la jambe gauche, en observant, d'un pied à l'autre, la même distance que dans la garde.
[LL]

Mesure d'escrime

La distance qui sépare deux escrimeurs. [Bmt.]

Mettre en garde (se ~)

v. garde.

Mettre flamberge au vent

Loc. (1629, in D.D.L.). Mettre flamberge au vent : tirer l'épée (- Dégainer). - (1673). Fig. Partir en guerre, s'apprêter à se battre. [R]

D.D.L. : Matériaux pour l'histoire du vocabulaire français, publiés par Bernard QUEMADA, Datations et Documents lexicographiques. - 1re série. -

Éd. Les Belles Lettres, 1959-1965. - 2e série. - Éd. Didier (n s 1 à 8), puis Éd. Klincksieck, 1970-1984.

Meurtrier

Ancien terme d'escrime. Garde meurtrière, position d'attaque où l'on essaie de frapper son adversaire. Comment, diable ! d'abord qu'on les approche, ils [les yeux d'une dame] se mettent sur leur garde meurtrière, MOL. Préc. 10. [LL]

Minutage

Exécution d'un mouvement au moment adéquat. [Bmt]

Miséricorde

(V. 1170). Poignard, dague dont on menaçait l'ennemi abattu pour l'obliger à se rendre, à demander miséricorde. [R]

Molinello

Au sabre, taille circulaire portée à la tête au départ de la parade de prime. [Bmt.]

Mouche

- Morceau de peau dont on garnissait le bouton du fleuret pour le rendre moins dangereux. Fleuret moucheté (aux XVIIe, XVIIIe, XIXe S. [Lac.]

- Petit point noir placé au centre d'une cible. Faire mouche : toucher ce point. - Fig. et par métaphore. Atteindre le résultat visé, toucher le point sensible (Mettre dans le mille)

- Terme d'escrime. Chasser les mouches se dit d'un tireur qui pare à l'aventure, et par des mouvements irréguliers. [LL]

Moucheter

Garnir d'une mouche une arme pour la rendre inoffensive, et s'en servir dans l'escrime. Moucheter un sabre, une épée.
    L'Académie n'a pas le verbe, elle ne donne que le participe. [LL]

Moulinet

Mouvement circulaire axé sur le poignet ou le coude pour frapper avec plus de force. [Lac.]

Moulinet
(faire le moulinet 1594; 1418 " bâton qu'on fait tourner ")  Mouvement de rotation rapide (qu'on fait avec un bâton, une épée, un sabre) pour écarter l'adversaire et parer ses coups. " Une canne en fer avec laquelle il faisait souvent des moulinets " (Balzac). -- Par ext. Faire de grands moulinets des deux bras. [RE]

Mousquetaire

Vx ou hist. Fantassin armé d'un mousquet. (1622). Cour. et hist. Mousquetaires du roi ou mousquetaires : mousquetaires à cheval (- Cavalier) formant deux compagnies et faisant partie des troupes de la Maison du Roi. [R]

Étonnant, que les mousquetaires soient associés à l'escrime, alors que leur singularité était de porter une arme à feu. Il est vrai que le mousquet était une sorte de fusil à mèche, et que ces gentilhommes devaient plus le salut de leur vie à leur épée.

"Leur arme était si lourde que chacun d'eux avaient un valet pour la porter en marche." [LU]

V. Trois Mousquetaires (Les ~)

Muette

(leçon à la ~) Leçon donnée sans commandement oral. [FFE]

Mur

- (Tirer le ~) S'exercer tour à tour, l'un ou l'autre, à passer des dégagements (Embry, 1859). Le salut du mur est celui qui précède le mur tiré par chacun des deux adversaires (Embry, 1859). V. Salut des armes. [FFE]

- Terme d'escrime. Tirer au mur, pousser de tierce ou de quarte à quelqu'un qui ne fait que parer. Parer au mur, parer les coups de celui qui tire au mur. [LL]

Muraille

Terme d'escrime. Tirer à la muraille, synonyme de tirer au mur. Après trois mois de leçons [d'armes], je tirais encore à la muraille, J. J. ROUSS. Conf. V. [LL]


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