[s.é.] - Épée courte ou long poignard que l'on portait au côté droit et dont la lame aiguë et plate pouvait pénétrer au défaut de la cuirasse ou à travers les cottes de maille.
- Dague de miséricorde, et, ellipt. miséricorde : dague dont on achevait l'adversaire terrassé, s'il n'implorait miséricorde [R]
(Épée de ~): danger qui peut s'abattre sur qqn d'un moment à l'autre (par allus. à l'épée suspendue au-dessus de la tête de Damoclès, attachée à un crin de cheval) [R]
En découdre: se battre. [Lac.]
Action de se découvrir, de donner du jour à l'arme de son adversaire. [LL]
(se ~) v. couvrir
Ne pas se mettre bien en garde. Il se découvrit et il reçut un coup d'épée dans la poitrine. [LL]
La ligne du dedans (communément: ligne de quarte) est la ligne haute gauche du tireur. [Rev/Th.]
Principe: opposer le fort de la lame au faible de la lame adverse [Bmt]
Ensemble des actions destinées à faire échec à l'offensive adverse. Comprend les parades, les esquives, la retraite. [FFE]
- Action offensive simple qui consiste à quitter la ligne dans laquelle on se trouve pour tirer dans une autre. A partir de la ligne haute, le dégagement se fait par-dessous la lame adverse; à partir de la ligne basse, par-dessus. [FFE]
- Déplacement d'une ligne d'engagement à une autre en passant sous la lame de l'adversaire. [Bmt.]
Synonyme de dégagement. [LL]
v. dégagement.
Dégager le fer, ou, absolument, dégager, détacher son arme de celle de son adversaire et la passer à droite ou à gauche de celle-ci. [LL]
Tirer l'épée du fourreau ou le poignard de sa gaine. [Lac.]
être brave jusqu'au dégainer (Mme de Sévigné, IV, 221), jusqu'au moment de se battre [R]
La ligne du dehors est la ligne basse droite du tireur. [Rev/Th.]
Action
d'un effet plus avancé que l'appel ou la feinte, et moins avancé
que la botte.
Au plur. Des demi-bottes. [LL]
Encore appelé septime haute ou septime enlevée. Parade semi-circulaire qui, prise depuis la garde de sixte (ou de tierce), ramène la lame adverse vers le haut. (F) (E) [FFE]
- Action offensive ou contre-offensive qui consiste à soustraire sa lame à l'emprise adverse (attaque au fer, prise de fer) [FFE]
- Esquive des tentatives que fait l'adversaire pour battre la lame ou s'en emparer alors que le bras est étendu. [Bmt.]
Dérobement au cours duquel le fer est laissé au contact de la lame adverse pour être soustrait avant la fin de la prise de fer. (E) [FFE]
Action de faire sauter l'arme des mains de l'adversaire. Un coup de désarmement. [LL]
Désarmer son adversaire, lui faire sauter l'arme des mains.
Le petit secrétaire, qui avait deux ou trois ans de salle, me désarma comme un enfant (...) A. R. LESAGE, Gil Blas, IV, IX. [R]
La ligne du dessous est la ligne basse gauche du tireur [Rev/Th.]
La ligne du dessus (communément appelée la ligne de sixte) est la ligne haute droite du tireur. [Rev/Th.]
Extension du bras coordonnée avec la fente. [FFE]
Aisance que l'on montre en tirant, et par laquelle le corps se déploie. [LL]
Intervalle qui sépare les deux tireurs On distingue couramment: la distance de riposte, qui ne nécessite que la seule extension du bras; la distance d'attaque, ou mesure, (voir ce mot); la grande distance, qui nécessite un déplacement en avant précédant l'attaque. [FFE]
Avoir des doigts, conserver à ses doigts le jeu convenable, lorsque la main s'enlève en déployant un coup ou en se replaçant. [LL]
Qualité qui permet de doser les contractions et les relâchements des doigts sur la poignée, et donc de manier son arme avec plus d'agilité et de vitesse. [FFE]
Abréviation d'une action offensive composée d'une feinte de dégagement suivie du trompement d'une parade circulaire. On parle d'attaque par doublement, de riposte par doublement. (F) (E) [FFE]
Mouvement offensif au cours duquel la lame décrit un cercle complet afin de déjouer la parade circulaire de l'adversaire; en fait, c'est un dégagement suivi d'un contre-dégagement. [Bmt.]
[p.é.] n.f. Cordon, galon qui garnit la poignée (d'un sabre, d'une épée).
...établi par la projection du bras armé. [Bmt]
...perdu dès que l'attaque a été parée ou totalement évitée. [Bmt]
Combat entre deux adversaires armés. [R]
"Au début du XVIIe siècle, le duel est en France un véritable fléau: entre 1588 et 1608, près de dix mille gentilhommes sont tués pour des questions d'honneur" (Lacaze, op. cit., p.37.)
L'offensé choisit deux témoins et les envoie à son offenseur qui les met en rapport avec deux de ses amis - Les quatre témoins établissent s'il y a matière à duel ou à arrangement - S'ils estiment que la réparation par les armes s'impose, ils fixent les conditions du combat - L'offensé a le choix des armes (épée ou pistolet, plus rarement le sabre). Les armes sont fournies par les témoins et tirées au sort entre les adversaires - Le duel à l'épée est au premier sang si l'offense est légère, à mort quand les témoins estiment que l'insulte lejustifie. Sur le terrain, les témoins attribuent leur place aux adversaires en veillant à de l' égalité des chances (duel au pistolet: 30 pas entre les adversaires). Le combat ne commence que sur leur ordre et cesse avec la mort de l'un des adversaires ou lorsque les témoins estiment que la réparation est suffisante. (D'après le Quid, Paris, Laffont, 1997 pp.925.)
Nom donné par les chansons de geste à la légendaire épée de Roland. C'est l'épée du Maure Helmont, tué en combat par Roland et donnée à celui-ci en récompense par son oncle Charlemagne. [Favier]